Jacqueline Marval Odalisque au guépard 1900 Huile sur toile

Jacqueline Marval Odalisque au guépard 1900 Huile sur toile Coll. part. Ancienne coll. du Petit-Palais, Genève, coll. part. © archives Raphaël Roux dit Buisson

 

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous tenons à rendre hommage à Jacqueline MARVAL, celle qui a ouvert la voie de la peinture féminine libre ( René-Jean (1879 – 1951, critique d’art, conservateur français).

Jacqueline MARVAL (1866-1932) vit et exerce à Paris aux côtés d’Henri Matisse, Kees Van Dongen, Jules Flandrin, Othon Friesz, Albert Marquet… Née en Isère en 1866, elle s’installe à Paris en 1897, éprise de liberté.  Elle quitte son activité de giletière pour la peinture et rencontre très vite le succès.  Ambroise Vollard acquiert ses toiles dès 1901. Exposée au Salon d’Automne, Salon des Indépendants, Salon National des Beaux-Arts et au Carnegie International Exhibition, elle  sera exposée à la galerie Berthe Weill  en 1902 en compagnie de Marquet et de Matisse, puis à la Galerie Druet. Elle est alors encensée par la critique.

Elle souhaitait exposer avec les garçons et ne s’est jamais considérée comme femme peintre, mais comme un peintre.  Elle n’a jamais compris que l’on catalogue les artistes par leur genre, féminin ou masculin. Elle s’est toujours refusée à exposer avec des “consoeurs” uniquement (Propos de Pierre Varenne dans « Le Dictionnaire Biographique des Artistes Contemporains », 1910 – 1930, Édouard Joseph, Paris, 1931). De son vivant, Jacqueline MARVAL faisait aussi les frais d’une classification sexiste rappelant son genre plutôt que son art.
Le journal Minerva, dans lequel était dressé le « réferendum des princesses françaises » selon leur art (peinture, cinéma, danse, théâtre, chant, mode, sculpture…), se vit obligé de retirer le nom de  Jacqueline MARVAL qui écrivait : Voulez-vous me faire le grand plaisir de supprimer mon nom de votre liste et de publier cette lettre dans votre prochain numéro pour celles de vos lectrices qui auraient l’intention de me donner leurs voix afin qu’elles les reportent ailleurs. Je n’accepte pas de concourir pour un titre, fût-il celui de princesse, dans ce nouvel armorial.

Aujourd’hui, fort heureusement, les choses évoluent et le travail de Raphaël Roux dit Buisson et de Camille Roux dit Buisson oeuvre pour le rayonnement de Jacqueline MARVAL, pionnière de la peinture mode.