Hervé LABRID
L'ŒUVRE DE JEAN PUY (1876-1960)
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Jean Puy – Plage-Benodet 1904, Huile sur toile (détail) © archives de l’expert Hervé Labrid, Paris
L’expert
« Chaque expert, écrit Montaigne, doit être cru en son art. » Parce qu’il a, comme le veut l’étymologie latine du terme, « par l’expérience, acquis une habileté spéciale » et qu’il a, ainsi, « fait ses preuves ».
Hervé Labrid, membre de la famille de l’artiste, s’est formé pendant près de 25 ans à partir du milieu des années 1980 auprès de Louis Fressonnet-Puy, son oncle, expert de Jean Puy et co-auteur du Catalogue raisonné.
En 2014, Hervé Labrid a été choisi par Les Amis de Jean Puy (éditeur du Catalogue raisonné), et le Fonds Jean et Michel Puy (les ayants droit), comme coordonnateur du Comité Jean Puy et unique expert de l’artiste. Il s’appuie sur les compétences réunies au sein du Comité Jean Puy composé de descendants du peintre qui travaillent depuis plusieurs décennies à mieux faire connaître son œuvre.
« Un flux régulier de faux, explique Hervé Labrid, arrive chaque année sur le marché. Protéger la qualité et l’intégrité de l’œuvre mais aussi les intérêts des collectionneurs est ma priorité et celle du comité Jean Puy. Nous nous efforçons d’allier expérience, rigueur, technicité… et humilité. Notre totale indépendance est une garantie de poids pour ceux qui sollicitent notre avis. »
Hervé Labrid a vécu les douze premières années de sa vie avec son grand-oncle Jean Puy, au milieu de ses œuvres et de celles de ses amis Matisse, Derain, Marquet, Manguin et Camoin. D’abord enseignant en France et à l’étranger, il a travaillé dans l’édition, la presse et la communication avant de diriger plusieurs entreprises de conseil en stratégie.
Vice-président de l’association des Amis de Jean Puy, Hervé Labrid est aussi secrétaire adjoint du Fonds Jean et Michel Puy.
En 2014, il entre à l’UFE – dont il est aujourd’hui secrétaire général.
Jean Puy – repères
Né en 1876 à Roanne, Jean Puy débute aux Beaux-Arts et dans l’atelier de Tony Tollet à Lyon. En 1898, installé à Paris, il s’inscrit à l’Académie Jullian dans l’atelier de Jean-Paul Laurens, puis l’année suivante à l’Académie Camillo où corrige Eugène Carrière. Il se lie alors avec André Derain, Albert Marquet et Henri Matisse puis avec Henri Manguin et Charles Camoin.
Inspiré comme ses amis par le courant néo-impressionniste – il, a, en particulier réalisé autour de 1900 des œuvres divisionnistes – et, à partir de 1902, membre du groupe réuni autour de Matisse baptisé « Fauves » par Louis Vauxcelles en 1905. « Nous exposions au Salon d’Automne, racontera Matisse un demi-siècle plus tard. Derain, Manguin, Marquet, Puy et quelques autres étaient accrochés ensemble dans une des grandes galeries. Tout un groupe travaillait dans cet esprit. »
Après ce Salon d’Automne, Jean Puy passe avec Ambroise Vollard un ‘’contrat moral’’ qui lui fera pendant vingt ans céder l’essentiel de sa production à celui qui révéla Paul Gauguin, Vincent Van Gogh, Paul Cézanne, Henri Matisse et Pablo Picasso.
A l’incitation de Vollard, il va entre 1907 et 1911 s’adonner à l’art de la céramique avec André Metthey. C’est aussi Vollard qui lui demande d’illustrer pour sa maison d’édition des ouvrages tels que Ubu à la guerre, Candide, Le Déjeuner de l’Évêque, Le Pot de fleurs de la Mère Ubu…
Après 1919, Jean Puy poursuit un chemin plus solitaire et ce jusqu’à sa mort en 1960. Au bord de la Méditerranée, en Bretagne (en particulier à Belle-Ile), dans les Alpes et le Forez, il construit une œuvre autour du nu féminin, la mer, la nature ou la famille. Mais aussi de la fantaisie érotique, du thème de la femme peintre, de la poupée ou encore du « paysage recomposé de l’atelier », « lieu unique des métamorphoses ».
Célébré par Apollinaire qui écrivait : « Il y a chez M. Puy un abandon, une nonchalance harmonieuse, une lassitude qui n’est point lassante » – mais aussi par Elie Faure, Louis Vauxcelles, Georges Besson, Gustave Coquiot, Roger Marx, Francis Carco, Tristan Klingsor, René Domergue… Jean Puy a, de son vivant, été exposé plus de 150 fois en France et dans le monde (Vienne, Bruxelles, Berlin, Rome, Amsterdam, Barcelone, Venise, Gand, Stockholm, Budapest, Moscou, Prague, Londres, New York, Chicago, Boston, Dallas, Minneapolis, San Francisco…).
Bibliographie
Publications
- “Jean Puy, monographie”, Les Amis de Jean Puy – Thoba’s Éditions, contribution à un ouvrage collectif (avec Suzanne Limouzi et Louis Fressonnet-Puy), 2000.
- “Catalogue raisonné de l’œuvre peint de Jean Puy”, Les Amis de Jean Puy / Thoba’s Éditions, contribution à un ouvrage collectif (avec Suzanne Limouzi et Louis Fressonnet-Puy), 2001.
- Jean Puy, l’après-midi d’un Fauve, contribution au catalogue de l’exposition du musée Marmottan-Monet ( avec Marianne Delafond, conservateur du musée), 2004.
- « Jean Puy était-il Fauve ? » in Jean Puy, plénitude d’un Fauve, catalogue de la rétrospective du musée du château des ducs de Wurtemberg (avec Aurélie Voltz, directrice des musées de Montbéliard), 2016.
- Bulletin des Amis de Jean Puy (depuis 1988), contributions.
- www.jean-puy.com, site web officiel de Jean Puy, contributions.
Contacter
Hervé LABRID
Paris
+33 (0)6 07 45 51 15
herve.labrid@jean-puy.com
www.jean-puy.com
Instagram : les_amis_de_jean_puy
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