Jacques BOUTERSKY
TOSHIO BANDO (1895-1973), SA VIE, SON OEUVRE

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Toshio Bando – Roses blanches 1935 Huile sur toile, The Jariyah Collection, Semarang, Indonésie © Jacques Boutersky, Paris (détail)

L’expert

Toji Bando, veuve de Toshio Bando, a confié à Jacques Boutersky, il y a plus de trente ans, la tâche de préparer le Catalogue raisonné de l’œuvre de son mari. Ce travail est toujours en cours mais, depuis ce temps, plus de 300 œuvres ont été retrouvées et décrites par cet amoureux de la belle peinture.

Ses premières visites à l’Hôtel Drouot datent de 1970 et précèdent l’ouverture d’une galerie à Nice sur la Promenade des Anglais en 1985. L’année suivante, il regagne Paris où il ouvre une seconde galerie au Louvre des Antiquaires, place du Palais Royal.

En 1986, par hasard, il acquiert une œuvre de Toshio Bando à Drouot. Ce premier achat l’incite à rencontrer la veuve de l’artiste. Cette première visite sera suivie de nombreuses autres qui devinrent régulières jusqu’au décès à Paris, en 1994, de cette charmante vieille dame, ancienne pianiste et témoin privilégiée de la riche et intense vie de son mari pendant quarante ans.
Depuis 1989, Jacques Boutersky est membre de l’Union Française des experts afin de mieux défendre et faire reconnaître la singularité et l’importance de l’œuvre de Toshio Bando.
Il travaille en tandem avec Sylvie Buisson, qui défend également – notamment au Japon où il n’est pas assez connu – l’œuvre de Toshio Bando, le seul artiste à avoir eu le privilège de partager l’atelier de Tsuguharu Foujita entre 1922 et 1924 à Montparnasse.

 

L’artiste

Après qu’il ait, dès son arrivée à Paris, partagé l’atelier de Foujita, Toshio Bando a choisi de se retirer assez vite de la trop grande effervescence du Montparnasse des Années folles. Sa relation avec Foujita fut, pour l’un comme pour l’autre, une source de travaux et d’amitiés partagés ; intimes d’un modèle célèbre, Alice Prin, plus connue sous le nom de Kiki de Montparnasse, Bando la peignit et photographia avec un très grand talent. Mais la vie intensément mondaine qu’aima Foujita ne convenait pas à Bando. Et voilà pourquoi le parcours du peintre japonais, débarquée de Kobe en France en 1922, se déroula ensuite en banlieue parisienne. Loin de la cohue, il s’épanouit, à l’abri des regards, dans l’intimité d’un atelier habité par ses objets favoris et les animaux, sujets de ses peintures.

Foujita qui l’avait introduit très vite auprès de son marchand Georges Chéron, lui avait permis de pouvoir compter sur une galerie fidèle jusqu’en 1931. Il lui resta fidèle jusqu’au bout. Il avait assuré au jeune Bando un démarrage rapide. Grâce à cette petite mais dynamique galerie, Bando produisit et exposa régulièrement notamment dans tous les salons de peinture parisiens. La critique le comparait à Foujita pour son dessin très finement réalisé et son observation fidèle de la nature et des animaux mais il s’en démarqua toujours en exprimant une vraie personnalité qui est également remarquée. Son style est plus enveloppé, plus classique, moins linéaire, sa palette plus nuancée dans les teintes de gris et d’ambre dégradées, les volumes et les ombres portées sont bien traduits et le grain de sa peinture est onctueux et moins glacé que celui de Foujita.

Bando est avant tout un artiste discret et secret. Peintre de l’intériorité, il préfère vivre et s’épanouir dans le calme de la banlieue parisienne et le recueillement de son atelier que dans le centre de la vie mondaine à Paris. Il se retire vers 1925 dans une maison où son atelier devient vite un sanctuaire et le lieu privilégié d’une vie d’artiste protégée de la foule.
Il ne songe pas à retourner au Japon. D’autant plus qu’il a heureusement rencontrée celle qui va devenir sa femme, une jeune française, pianiste, qu’il prénomme Toji et qui lui donne une fillette avec laquelle il va partager sa passion de la peinture.

Le classement des œuvres et des archives

Toji Bando, puis Kimie Delaunay-Bando ont ouvert à Jacques Boutersky leurs précieuses archives et apporté leurs témoignages ; c’est une mine de renseignements non seulement sur l’artiste Bando lui-même mais aussi sur toute son époque. L’artiste avait, en effet, soigneusement conservé et classé toutes les coupures de presse le concernant depuis ses premières expositions jusqu’aux années 1960.

De nombreuses œuvres de Toshio Bando sont encore dans des collections privées même si les ventes publiques en présentent régulièrement.
Le marché connaît peu de contrefaçons mais il reste plus prudent de s’adresser à l’expert avant toute transaction.

Sur le site toshio-bando.fr, la vie et l’œuvre de Bando sont détaillées ainsi que la marche à suivre pour obtenir l’expertise d’une œuvre de cet artiste.

Contacter

Jacques BOUTERSKY

23 avenue Félix-Faure
75015 Paris

+33 (0)6 12 98 40 08

boutersky@gmail.com
www.toshio-bando.fr

[numéro UFE : 330]