Agathe CABAU
RECHERCHES ET ATTRIBUTIONS D’ŒUVRES DES SALONS OFFICIELS AU 19ÈME SIÈCLE ET LA PEINTRE JULIE HUGO, NÉE DUVIDAL DE MONTFERRIER

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(détail) – Julie Duvidal de Montferrier, comtesse Abel Hugo (1797-1865), Portrait de Marie-Constance-Albertine Moisson de Vaux, baronne de Montaran, c. 1817, huile sur toile, 109,6 x 82,4 cm, coll. part. archives de l’expert, © Inu studio

L’expert

Agathe Cabau est experte en recherches documentaires et en attribution d’œuvres autrefois exposées dans les Salons des Beaux-Arts du XIXe siècle.

Elle travaille pour des marchands d’art, des musées français et des collectionneurs à documenter la provenance et la traçabilité de peintures du XIXe siècle ; elle diagnostique l’état de conservation des peintures, les authentifie et les attribue.

Ses recherches documentaires et iconographiques, la rédaction de ses notices d’œuvres en français et en anglais sont précieuses.

Ses enquêtes menées auprès de fonds d’archives et son expertise en peinture lui permettent de retrouver l’auteur d’une œuvre et/ou de reconstituer le parcours d’un artiste.

Certains des tableaux qu’elle a expertisés sont entrés depuis dans des collections publiques tels que celui de Henry Caro-Delvaille, Le Paon Blanc, au musée basque et de l’histoire de Bayonne, ou celui de Julie Duvidal de Montferrier, Portrait de Marie-Constance-Albertine Moisson de Vaux, baronne de Montaran, au musée des Beaux-Arts de Caen.

Agathe Cabau a effectué une formation en droit et techniques de l’expertise des œuvres d’art à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas en 2018, suivi d’un stage au sein du Cabinet Eric Turquin expertises, à Paris.

Agathe Cabau est docteure en histoire de l’art, diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2014. Ses travaux universitaires regroupaient un important corpus d’œuvres exposées dans les Salons et les sections des Beaux-Arts des Expositions universelles françaises, de 1789 à 1914.

Pour documenter les œuvres d’artistes américains et retrouver leurs traces, elle a obtenu une bourse de la Terra Foundation afin d’intégrer le Smithsonian American Art Fellowship Program et effectuer ses recherches dans les Archives of American Art, à Washington D.C.

En 2017, elle est co-commissaire de l’exposition du musée du Nouveau Monde de La Rochelle intitulée « Le scalp et le calumet. Imaginer et représenter l’Indien en Occident du XVIe siècle à nos jours », qui s’appuyait pour le XIXe siècle sur ses recherches de doctorat.

Elle a co-dirigé la publication d’un numéro de revue scientifique dans sa spécialité (Transatlantica)  et des actes de colloques en anglais pour le Centre Allemand d’Histoire de l’Art (Heidelberg University Library).

Agathe Cabau a été chargée de cours d’histoire de l’art du XIXe siècle à l’Université de Paris Est-Marne la Vallée pendant trois ans, à l’Institut d’Études Supérieures des Arts et au CIEE Paris Center auprès d’étudiants américains.

 

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Son expertise s’étend tout spécialement à la vie et à l’œuvre de l’artiste peintre Julie Hugo, née Duvidal de Montferrier, belle-sœur de Victor Hugo, dont elle a redécouvert une œuvre de jeunesse, et sur laquelle depuis elle entreprend la rédaction d’un Catalogue raisonné.

Julie Hugo (1797-10 avril 1865), sa vie, son œuvre, par Agathe Cabau.

Louise Rose Julie Duvidal de Montferrier reçoit une éducation privilégiée dans les établissements de madame Campan, ancienne lectrice de la reine Marie-Antoinette. La directrice de la Maison impériale Napoléon souhaite que ses élèves reçoivent une instruction solide étendue aux arts d’agrément. C’est auprès de madame de Balzac et Elisabeth Swagers (élève d’Augustin Pajou et d’Adélaïde Labille-Guiard), à Écouen, que Julie Duvidal apprend le dessin. C’est sûrement par l’entremise de Madame Campan que Julie Duvidal, jeune adolescente, entre dans l’atelier du binôme formé par Gérard et Marie-Eléonore Godefroid. Dès 1816, son ancienne pédagogue l’introduit également auprès d’une riche clientèle féminine. De 1817 à 1820, Julie Duvidal peint de nombreux portraits de l’aristocratie et des cours européennes, des tableaux religieux, des sujets troubadours. Une de ses œuvres est acquise par le roi Louis XVIII, lors de sa première participation au Salon des Beaux-Arts de 1819. Julie Duvidal forme de jeunes élèves dans un atelier rue de Seine, notamment Adèle Foucher, future Madame Hugo. Au fil des années, les liens entre la famille Hugo et la famille Duvidal de Montferrier se resserrent. Elle épouse Abel Hugo, l’aîné de la fratrie, le 20 décembre 1827, à l’église Saint-Thomas d’Aquin.

Après s’être fait remarquer au Salon de 1822, Julie Duvidal part pour Bruxelles, en 1823. Sur les recommandations du peintre Antoine-Jean Gros, elle est reçu par le maître néo-classique Jacques-Louis David en exil qui complimente sa peinture. Elle accompagne en novembre de la même année Madame Récamier à Rome.

A son retour en France, Julie Duvidal a conservé son atelier rue du Cherche-Midi, au rez-de-chaussée de l’hôtel des conseils de guerre, et expose au Salon de 1824. Elle rencontre un succès récompensé par une médaille d’or. Elle voyage en Angleterre en 1830-31 et continue d’exposer à Paris, jusqu’en 1833, et à Lille, l’année suivante. Désormais, elle reçoit de nombreuses commandes de travaux de peinture et se spécialise dans la copie d’œuvres qui s’échelonnent jusqu’à la fin de sa vie. La jeune femme a laissé une forte impression auprès de ses contemporains artistes et familiers.

Ses œuvres sont aujourd’hui visibles à Washington D.C. (National Museum of Women in the Arts), à Taiwan (Chimei Museum), en France à l’Assemblée nationale, à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris, au musée de l’armée, au musée de la vie romantique, au musée Antoine Vivenel de Compiègne, au musée de Picardie d’Amiens, au musée des Beaux-Arts de Louhans-Châteaurenaud, au château de Versailles, au musée du monastère royal de Brou, au musée Fabre de Montpellier, aux maisons Victor Hugo Paris-Guernesey.

 

 

Bibliographie

Codirections d’ouvrages

  • Emily Burns & Agathe Cabau (dir.), « Dialoguing the American West in France», articles de Luca DiGregorio, Jane Mayo Roos, Daryl Lee, Nancy Mowll Mathews, François Brunet and Jessica Talley, James Swenson, Emily Voelker and Jessica Horton, Transatlantica, [Online], 2 | 2017.
  • Elke Seibert & Agathe Cabau (dir.), “Discovering/Uncovering the Modernity of Prehistory,” articles de Rémi Labrusse, Thierry Dufrêne, Harald Floss, Maria Gonzales Prenendez, Emmanuel Anati, et Elke Seibert, actes des journées d’études du Centre allemand en histoire de l’art, Passages online, Band 5. German Center for Art History Paris (DFK Paris) / Heidelberg University Library, Printemps 2020.

Articles dans des ouvrages collectifs

  • « Représenter le conflit : le devenir « Peau-Rouge » ; « Revendiquer un sujet d’art américain » ; « Atala aux Salons des Beaux-Arts » ; « L’homme préhistorique amérindien, ancêtre ou primitif ? » in cat.exp. Le scalp et le calumet. Imaginer et représenter la figure de l’Indien du XVIème siècle à nos jours, La Rochelle, Musée du Nouveau Monde & Musée des Beaux-Arts, Paris, Sogomy, 2017. (+ 7 notices d’œuvres)
  • « Corps fantasmés, corps manipulés : l’iconographie amérindienne aux Salons parisiens et aux Expositions Universelles (1800-1914) », in Christian Delporte et Audrey Hermel (dir.), Corps et séduction, Paris, Éditions et librairie Nicolas Malais, 2014.
  • « “Touche pas à la femme blanche !” : Le thème de l’enlèvement des femmes par les “Indiens Peaux- Rouges” dans les Salons parisiens du XIXe siècle », Revue de l’Histoire de l’Art, n° 75, 2014, n°2, pp. 51-64.
  • Agathe Cabau & Camille Faucourt, « Figures du “sauvage” : l’homme amérindien et son rapport à la nature dans l’art français, du XVIIe au XIXe siècle », Patrimoines, revue de l’Institut national du patrimoine, 2017, n°13, pp. 106-113.
  • «La représentation des Amérindiens aux croisements des itinéraires artistiques franco- américains. La formation de la colonie d’artistes de Taos. Genèse et œuvres », Amerika, 13 | 2015.
  • « “La Mythologie de l’Ouest américain” : compte rendu d’exposition », Société et Représentation, novembre 2008, n° 26, pp. 79-93.
  • « L’histoire de l’art face à l’anthropologie : l’iconographie amérindienne d’un artiste canadien- français, Louis-Philippe Hébert, à l’Exposition Universelle de 1900 », Études Canadiennes, décembre 2007, n° 63, pp. 257-260.

 

Travaux de recherches

  • Thèse de Doctorat en Histoire de l’Art, sous la direction du professeur émérite Eric Darragon, soutenue le 13/12/2014 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA (Histoire culturelle et sociale de l’art), Ecole Doctorale 441 Histoire de l’art (ED 441) / Équipe d’accueil 4100.

Intitulé de la thèse : L’iconographie amérindienne aux Salons parisiens et aux Expositions Universelles (1781-1914).

 

  • Mémoire de Master 2 sous la direction du professeur Eric Darragon, soutenu à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mention Très Bien : Les sculptures des Canadiens-français aux Salons parisiens de 1890 à 1912 et aux Expositions Universelles de 1889 et 1900.

 

  • Mémoire de Master 1 sous la direction du professeur Bertrand Tillier, soutenu à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mention Très Bien : Les monuments au travail autour de 1900. Etudes des projets d’Henri Bouchard, Jules Dalou, Constantin Meunier et Auguste Rodin.

 

 

 

 

 

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Agathe CABAU

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