L’expert

Albert Benamou exerce depuis plus de 50 ans une activité de marchand, d’expert et de conseiller auprès d’importants collectionneurs.

Ancien élève de l’École du Louvre, il ouvre, en 1973, la galerie Tanagra, 138 rue Saint Honoré à Paris. Il se spécialise dans une période totalement négligée à l’époque, la peinture et la sculpture de la fin du XIXe siècle, dont les artistes académiques – qu’il appellera les perfectionnistes – les orientalistes, la peinture militaire, les mouvements symbolistes et rosicruciens. Il sera l’un des premiers experts à introduire ces artistes sur le marché français.

Sa prédilection pour la sculpture le pousse à collaborer à la rédaction du Catalogue raisonné de Antoine-Louis Barye avec Stuart Pivar, à expertiser et proposer des sculptures de Jean-Léon Gérôme, Félix-Joseph Barrias, Emmanuel Fremiet, Jean-Baptiste Carpeaux, Jules Dalou, Camille Claudel, Rembrandt Bugatti et surtout Auguste Rodin en vente publique.

Il sera ensuite l’associé de Jean-Marie Rossi à la galerie Aveline qui lui confie le département XIXe siècle. Ensemble, ils remettront à l’honneur les meubles des expositions universelles, les objets rares, le mobilier et la peinture de la très riche fin de siècle.

Plus tard, Albert Benamou se lance dans l’art contemporain et la promotion de jeunes artistes, tout en poursuivant de partager sa passion avec Véronique Maxé. Ensemble, ils ouvrent une galerie au 33 avenue Matignon à Paris et un programme de défense de la sculpture, une association qui propose des visites et des conférences.

Des expositions consacrées à Carpeaux, Bourdelle et Rodin confirment son engagement pour la sculpture. Dans une volonté de transmission, il a enseigné à l’IESA (L’école internationale des métiers de la culture et du marché de l’art) à Paris, tout en poursuivant ses activités d’expert, en particulier pour Auguste Rodin qu’il défend auprès des collectionneurs ou des commissaires-priseurs en vente publique.

Ses méthodes d’analyse rigoureuses nécessitent de nombreuses recherches aussi bien techniques que historiques ; il mesure chaque pièce, compare les dimensions avec méthode et observe la finesse d’exécution, les signatures, les dédicaces, la qualité des fontes et celle des patines.

Enfin, à chaque confrontation avec une œuvre de référence, il complète ses informations par la consultation des archives de musées enrichies d’échanges scientifiques avec les conservateurs ou des spécialistes.

La vérification et le contrôle assidu des provenances complètent son travail d’enquêteur. Ses méthodes précises, son expérience, la multiplicité de ses comparaisons attestent de sa grande compétence et de sa connaissance de la sculpture du XIXème.