<iframe src=”https://www.facebook.com/plugins/LES AMIS DU MUSÉE D’ART MODERNE DE TROYES
Jeudi 16 mai 2024 à 18 heures au musée d’Art moderne de Troyes Intervention de Sylvie Buisson, ancien conservateur délégué au musée du Montparnasse à Paris, commissaire d’expositions, biographe et expert de la vie et l’œuvre de Léonard Foujita près l’Union Française des experts en objets d’art.
Le Pitch :
Délaisser leur berceau familial d’Espagne, d’Italie, du Japon et de Russie pour rejoindre Paris au début du XX ème siècle fut le destin de ces gourmands de liberté et de reconnaissance.
Pourquoi Paris en fit-elle des génies de la Modernité ?
Pourquoi n’écoutèrent-ils en définitive qu’eux-mêmes sans se soucier du quand dira-t-on, du conformisme, du politiquement correct et de la censure d’une ville aussi merveilleuse qu’impitoyable ?
Pourquoi y transgressent-ils les Maîtres et l’Académisme pour imposer une esthétique si magnifique et si singulière ?
Par quels nouveaux moyens ont-ils décomposé et recomposé le monde ?
En quoi l’École de Paris se singularise-t-elle parmi les avant-gardes du XXème siècle ?
Pour répondre à ces questions, il s’agira de définir à quel point la spatialité de Cézanne au pied de la Sainte-Victoire pèse dans la formation d’artistes ambitieux mais encore en herbe, de mesurer à quel point Matisse, l’aîné, et son « Luxe, Calme et Volupté » en 1904, fut la passerelle qui les mena à passer plus aisément de l’Autrefois à l’Aujourd’hui, qui leur ouvrit les portes du Postimpressionniste, du Fauvisme et de l’Expressionnisme. Matisse, le premier à qualifier Picasso et Braque de cubistes en 1908.
Ce sera surtout aux œuvres de répondre. Et aussi à la genèse des artistes en herbe. À l’histoire de leur détermination, de leur culture natale, de leur virtuosité, de leur philosophie naturelle ainsi que de leur ardeur.
Les raisons qui mènent à la naissance des trophées qu’ils laissent derrière eux et font la fierté actuelle des plus grandes collections muséales et privées, diffèrent, mais ils convergent dans la recherche de la Beauté absolue et dans l’intime partage de leurs rêves d’humanité et de sublimation.
Le séjour que Modigliani, Soutine et Foujita font à Cagnes, partageant maison et travaux au printemps et à l’été 1918, illustrera en conclusion ce que peut produire de merveilles l’histoire de l’art, les effets du confinement, les confrontations d’egos, les surpassements de personnalités, les géniales performances entre amis, les œuvres exemplaires issues de la maturation de subjectivités individuelles et collectives sous-tendues par la création artistique et le rêve d’éternité au monde.