PEINTURE FRANÇAISE DU 19ème SIÈCLE

Jean-Jacques Henner, Sara, la baigneuse, 1903 – huile sur toile, Paris, musée national Jean-Jacques Henner, dépôt du musée d’Orsay. Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

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Si le néo-classique davidien, Jean-Dominique Ingres, met l’accent sur le dessin et la composition entre 1800 et 1815, Théodore Géricault et Eugène Delacroix rompent avec les idées du passé, libèrent le champ de leur sensibilité, la composition, la couleur et recourent spontanément à la dramatisation pour frapper l’imagination et la conscience.

Le Romantisme ne modifie pas la technique picturale, il est un état d’esprit. Dès 1863, année de la mort de Delacroix, Eugène Manet, se réclamant de sa modernité, regroupe de jeunes peintres qui s’illustrent notamment avec lui au Salon des refusés. Le Réalisme de Gustave Courbet, Jean-François Millet, Honoré Daumier et Henri Fantin-Latour rompt aussi avec l’Académisme, il envisage le quotidien et la réalité dans un style naturaliste, presque photographique.

Par contre, l’Impressionnisme représenté par Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Paul Cézanne, Edgar Degas, Camille Pissarro, Alfred Sisley ou Berthe Morisot, fortement critiqué à ses débuts, marque la rupture définitive de l’Art dit moderne avec l’Art dit académique dicté par l’École des Beaux-Arts, mouvance encore dominante au milieu du 19ème siècle. Ils ne cherchent plus à imiter mais privilégient leur subjectivité d’artistes, travaillent en plein air et la forme et la couleur et abordent des sujets de la vie quotidienne et contemporaine sous un aspect encore plus intimiste que les Réalistes. Il s’agit d’une étape essentielle de l’histoire de la peinture, ils entraînent dans leur sillage d’autres innovateurs.

C’est le Néo-impressionnisme, le Symbolisme, le Synthétisme et les Nabis qui associent à la perception du réel, leur expérience personnelle ; ils s’inspirent de la nature, lui impriment fortement et librement leur imaginaire et une forte dimension spirituelle. Paul Cézanne, Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Georges Seurat, Paul Signac, Henri de Toulouse-Lautrec, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Moreau, Odilon Redon, Paul Gauguin, Émile Bernard, Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Emile Ranson, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Henri-Gabriel Ibels sont, ainsi, considérés comme les précurseurs de la grande aventure de l’Art moderne du XXe siècle.

Les peintres, élèves de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris formés par Jean-Léon Gérome ou d’Alexandre Cabanel dans les trente dernières années du 19ème siècle figurent parmi les maitres dans l’art du portrait, tel Antonio de la Gandara, proche des Goncourt et admis dans le cénacle des grandes familles françaises.

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