ART DU BIJOU, DE LA JOAILLERIE ET DES PIERRES PRÉCIEUSES
© UFE, Paris / Art du bijou, de la joaillerie et des pierres précieuses ; ill. de l’expert Olivier Baroin – Collier signé Suzanne Belperron
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L’art de créer des objets de parure date de la plus haute Antiquité : le bijou, plus ou moins précieux, pare de mille feux ceux qui portent de précieux métaux et des pierres fines et ornementales, notamment des perles fines aux orients variés.
Le joyau est toujours monté d’au moins une pierre précieuse sur de l’or, argent ou platine : sa rareté, richesse d’exécution, son histoire et sa renommée le classent parmi les chefs d’œuvres des grands musées. Le bijou, par contre, n’enchâsse que des pierres semi-précieuses et son métal n’est pas forcément précieux. Bijoux et joyaux ont longtemps symbolisé le pouvoir politique et religieux.
En France, la joaillerie moderne débute au 17ème siècle avec de nouvelles techniques notamment venues d’Italie qui influent sur la forme et la façon de porter les bijoux. Le cardinal Mazarin fait monter les plus beaux diamants de son temps : la taille en seize facettes a gardé son nom, c’est la taille Mazarin.
L’apparition de la production en série à la fin du 19ème siècle avec la révolution industrielle rend accessible des produits autrefois considérés comme trop luxueux. A partir de 1900, on constate un véritable changement : dans le sillage de l’Art nouveau, les créateurs mettent à l’honneur le bijou artisanal et la création prime sur la préciosité.
En Europe, pendant la Première Guerre mondiale où l’or est requis pour l’effort de guerre, des bijoux sont réalisés dans des métaux simples, le fer et le cuivre ; ils n’en sont pas moins créatifs et historiques.
L’Art déco, héritier de l’Art nouveau, stimule au milieu des années 1920 une plus grande stylisation dans la mode et la conception du bijou. De nouveaux matériaux sont utilisés, bakélite et maillechort, d’autres sont remis au goût du jour comme l’étain. Le bijou conçu avec des matériaux non précieux prend une place particulière ; il a des formes et des couleurs propres. Coco Chanel et Elsa Schiaparelli proposent des bijoux fantaisie pour accompagner leurs collections de robes haute-couture.
Pylônes, roulements à billes, moteur… sont quelques-uns des étonnants spécimens du bijou Art déco dont l’histoire est marquée par la naissance en 1929 de l’Union des artistes modernes qui remet en cause les règles établies de la joaillerie. Leurs effets géométriques évoquent les oeuvres peintes ou dessinées de Pablo Picasso, François Kupka, Fernand Léger, Sonia Delaunay ou Kasimir Malevitch.
La bague rigide de Cartier en 1930, et plus tard, chez Van Cleef & Arpels, la bague or et saphir Pylônes de 1939 ou après la guerre en 1945 le bracelet Cartier en or jaune et rouge sont des exemples de cette modernité.
La créatrice Suzanne Belperron, codirectrice de la maison Boivin, bras droit de la sœur de Paul Poiret, est l’exception dans ce paysage précontraint par la forme Art déco : son goût de la rondeur et de la courbe la distingue de tous et la place à l’avant-garde des Avant-gardes. Ses créations furent achetées et collectionnées par de fins connaisseurs comme la duchesse de Windsor ou bien plus récemment Karl Lagerfeld.
Depuis le milieu du 20ème siècle, on distingue trois secteurs dans le domaine :
-La joaillerie faite de pièces uniques ou séries limitées et des matériaux prestigieux parfois signées par de grands artistes de Alexander Calder à Jeff Koons en passant par Salvador Dali, Max Ernst, Pablo Picasso, Georges Braque, Niki de Saint Phalle, César, Takis ou encore Louise Bourgeois.
-La bijouterie fantaisie qui réunit, elle, des pièces en série illimitée et qui utilisent par exemple des matières plastiques.
-La bijouterie artisanale, enfin, qui produit des pièces uniques ou en série limitée réalisées à partir de matériaux très divers et souvent non précieux.
L’univers du bijou, de la joaillerie et des pierres précieuses est si vaste, y sont attachées des valeurs marchandes si élevées que l’avis et le contrôle précis des experts ne doivent pas être négligés, bien au contraire, ils s’imposent avant et pendant toute transaction et assurance.
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